​​​​Qualifié de véritable orfèvre de l'image, Boris Firquet propose une peinture vidéo qui utilise des images piratées et fabriquées, improvisées au rythme de musiques venue d'amis lui concoctant des menus sur des nappes de guitares saturées et d'ordinateurs passablement débauchés.

Il n'a plus qu'à choisir, à organiser, à convertir, à essorer,
à tordre, à filtrer.

Firquet justifie l'immense travail de montage de son oeuvre en prétendant fabriquer les images que sa machine à zapper domestique refuse de lui donner.

Elle est trop lente

Alors il faut créer.
Boris Firquet est d'abord un formaliste.

Il n'est pas là pour vous raconter des histoires.

Il dévoile surtout un
plaisir évident à la composition des mouvements dans l'image, au choix des raccords entre les formes.

 Il
fabrique simplement des instants de convulsions, des tentatives de figer la graisse de cette humanité voyeuse, exhibitionniste et iconolâtre.

Il ne s'agit pas ici de faire de la vidéo parce qu'on est un cinéaste pauvre, mais bien d'honorer les caprices psychédéliques d'une téléphagie impénitente.

Foncièrement maximaliste, face à l'aliénation gentille organisée si poliment, de la cohorte des images normalisées,
Firquet écrapouti la rectitude avec ses images en bataille. 

Une attitude de guérilla.


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